Le Parlement européen a adopté le mardi 13 septembre la première loi au monde visant à mettre fin à la déforestation importée pour plusieurs produits comme la viande, le soja, le café, le cacao ou encore l’huile de palme. Un vote historique pour les forêts et la biodiversité qu’elles abritent.
Nous vous avions sollicités, en juin dernier, pour connaître votre intérêt et votre sensibilité au sujet de la biodiversité. Vous avez été nombreux à répondre au questionnaire, merci aux répondants ! Voici les tendances qui émergent de ce travail.
UNE MÉCONNAISSANCE DU SUJET :
Une première tendance qui a pu être identifiée est un niveau variable de connaissance de la biodiversité. Si la majorité des répondants affirme savoir définir ce qu’est la biodiversité, une personne sur sept n’en est pas sûre.
De plus, presque la moitié des sondés (48,3%) déclare ne jamais avoir entendu parler d’aucun des organismes ou des stratégies en faveur de la préservation de la biodiversité mentionnés dans le questionnaire.
Pour finir, à la question “Considérez-vous que votre activité soit liée à la biodiversité de manière directe, indirecte ou pas liée (aucune dépendance) ?” 16,7% des répondants ont coché l’option “pas liée, aucune dépendance”.
Cela montre la faible prise en compte des services écosystémiques et des impacts indirects par les entreprises dans leur développement. En effet, aucune activité n’est, aujourd’hui, totalement décorrélée de la biodiversité et des écosystèmes que ce soit du point de vue des impacts ou des services dont elle bénéficie.
L’AVENIR ? LA BIODIVERSITÉ IDENTIFIÉE COMME UN ENJEUX MAJEUR
Néanmoins, l’intégralité des personnes sondées a conscience de l’état alarmant de la biodiversité : 93% considèrent que l’état de la biodiversité est “inquiétant, en fort déclin” et 7% “mauvais, la biodiversité souffre mais de manière mesurée”.
Les répondants ont également conscience de la responsabilité des entreprises dans l’érosion de la biodiversité avec 42% qui leur attribuent un impact “très important, quel que soit le secteur d’activité” et 56% “assez important, toutes les entreprises ont un impact plus ou moins fort, directement ou indirectement”.
En outre, la quasi-totalité des personnes a conscience de notre dépendance à la biodiversité et se sent concernée par son érosion.
UN RETARD PRIS PAR LES ENTREPRISES
Les pressions par rapport à la biodiversité pesant sur les entreprises semblent être encore faibles aujourd’hui. Néanmoins, 18% des répondants affirment que leur entreprise a déjà subi des pressions concernant la biodiversité de la part d’associations (“L214, militants anti-chasse »), de riverains, de consommateurs (“des demandes des clients pour savoir si nos produits ont un impact sur la biodiversité”) ou pensent que cela pourrait arriver.
La prise en compte de la biodiversité par le monde de l’entreprise ne semble pas encore être démocratisée. À la question “votre entreprise a-t-elle déjà pris en compte les impacts sur la biodiversité ?”, 37% affirment que non. Seulement 15% assurent avoir certaines démarches dédiées spécifiquement à la biodiversité.
Il est important de souligner que seulement 3 répondants affirment avoir une démarche « biodiversité » sur la chaîne de valeur. Globalement, les mesures se limitent à de la compensation à travers le soutien d’associations et à des initiatives moins significatives n’engageant pas un changement profond de la chaîne de valeur (ex. ruches sur les toits des bâtiments).
UNE VOLONTÉ FORTE
La totalité des répondants se sent concernée par l’érosion de la biodiversité que ce soit du point de vue personnel ou professionnel.
À la question “Vous sentez-vous concerné.e par l’érosion de la biodiversité personnellement ?”, la moyenne des réponses s’élève à 8,77/10, 10 correspondant à “Oui cela m’affecte beaucoup. J’essaye de modifier mes comportements au quotidien pour réduire l’impact que je peux avoir sur la biodiversité” et le minimum sélectionné par les répondants étant 6.
De plus, 87% des personnes considèrent qu’il est “essentiel” de connaître et réduire les impacts sur la biodiversité des entreprises, des produits et des services.
Enfin, la volonté d’engager une démarche apparaît clairement.
À la question “Voudriez-vous engager une démarche d’évaluation d’impact sur la biodiversité et intégrer la biodiversité et sa préservation dans la stratégie d’affaires de votre entreprise ?”, la moyenne des réponses s’élève à 4,44 sur 5, 0 étant “Non, cela ne me semble pas pertinent” et 5 “Oui, j’aimerais que mon entreprise s’engage”.
Si aujourd’hui le sujet du changement climatique commence à faire la une des journaux, est l’objet de lois et de réglementation et que la neutralité carbone devient un objectif visé par les entreprises, la biodiversité reste la « grande oubliée » sur la scène mondiale actuelle.
Néanmoins, au vu des enjeux il est temps de remettre la biodiversité dans la liste des priorités. Le monde de l’entreprise semble prêt à relever le défis et l’Agence Think+ souhaite l’accompagner dans le changement.
Pour cela, si vous souhaitez engager une démarche, vous pouvez nous contacter pour organiser un premier atelier de sensibilisation d’une demi-journée.